«Et j'entendis une voix venant du ciel, qui disait: Ecris: Heureux dès maintenant les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l'Esprit, qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs œuvres les suivent» (Apocalypse de Saint Jean 14:13).
Je vais essayer de traduire l'idée à l’aide des moyens de l’art littéraire. Ce sera une sorte de parabole sur l'être de Dieu. Ce domaine est particulièrement mystérieux et inexprimable. Toutes les raisons d’être de base prennent leur naissance ici. C'est un domaine des prototypes.
En principe, il est impossible de les décrire correctement. Car il s'agit, en effet, de l’être incréé, de ce qui précède l'être. Néanmoins, j’essayerai de traduire au moins ce qui se perçoit par le cœur.
Notre Dieu le Père a Son thème principal, c’est comme une histoire d’un grand amour qui, littéralement, L’a perturbé et a bouleversé, a laissé une trace indélébile, a complètement transformé… Plus grave encore, sans ce qui Lui est arrivé, le Père n’aurait pu, pour ainsi dire, devenir Dieu...
Il y a quelque chose qui étonne et bouleverse interminablement notre Père Céleste. Et c'est pour cela qu'il souhaite le plus au monde de partager cette histoire avec quelqu'un. Ce qui Lui est arrivé est tellement énorme et incroyable qu'Il a créé tout l’Univers avec des milliards d'êtres raisonnables à cause de cela.
Il les a dotés d’une raison divine, pour que tous ces milliards d'êtres puissent contenir, en eux-mêmes, cette grande et indescriptible histoire de Dieu. Et notre Père Céleste, du jour au jour durant toute l'éternité, sonde le cœur de chacun et pose toujours la même question: «Avez-vous compris Mon histoire, avez-vous compris pourquoi J'ai créé le monde?»
Dieu tient beaucoup à ce que chacun puisse comprendre dans son cœur qu'Il n’a pas tout simplement envoyé Son Fils bienaimé à la mort. Tandis que Lui est resté indifférent... Il importe à Dieu de dire qu'Il n’est pas ce commandant qui envoie ses troupes dans l'attaque et reste, Lui-même, caché dans un endroit sûr.
Il est important pour Dieu de dire que l'histoire avec la crucifixion de Son Fils est sa propre histoire. Il connait tout, Il a tout vécu d’abord. Avant la crucifixion de Son Fils, Dieu le Père s’est crucifié Lui-même, pour ainsi dire. Et, de ce fait, a donné, sans retenu, l'être au Fils et à l'Esprit Saint.
Il importe à Dieu le Père d'être entendu. «Entendez-moi» — dit le Créateur! «Je suis non seulement Dieu Tout Puissant! C’est uniquement le côté extérieur de Ma vie. Il m’importe que vous puissiez connaitre Mon cœur et comprendre l’essence de l'être divin»…
Bien qu’Il soit Tout-Puissant, Dieu le Père ressemble, en même temps, à un agneau absolument inoffensif, humble et doux. Dans Son être divin, Il vit non seulement comme le Père et le Chef, mais carrément comme un petit enfant inoffensif. Il vit en se fiant entièrement au Fils et à l'Esprit Saint.
Il se donne en entier, tout Son être et toute Sa vie. Et devient, en quelque sorte, un otage du Fils et du Saint Esprit. Le Fils prend dans Ses bras Dieu le Père, comme un petit enfant. Et l'Esprit Saint prend dans Ses bras la petite âme de Dieu le Père.
Et dans cet état diminué, Dieu le Père continue de vivre dans toute Sa plénitude. L'Esprit Saint et le Fils croisent les bras pour élever Dieu le Père. Et Lui, sans le moindre changement, se retrouve à Sa place, en tant que Patriarche et Père. Pour se remettre de suite dans les mains du Fils et du Saint Esprit.
Tout se passe hors du temps et de l'espace, sans se diviser et se confondre, sans le début et la fin.
Le Sixième Jour de l'histoire de l’humanité, Dieu le Père vient à la rencontre des peuples de l'univers et dit: «M'entendez-vous? Je suis absolument libre! Je suis libre comme vous ne pouvez même pas imaginer. Et cette meilleure chose que je possède,
Ma liberté divine et Ma puissance absolue, je rends en entier, sans rien retenir. Mon humilité est aussi grande qu’il reste plus rien de Moi. Je me remets entièrement dans les mains du Fils et du Saint Esprit. C'est pour cette raison que Je suis Dieu!
Car la qualité principale de Dieu est cette capacité de surmonter Son propre être et de se donner en entier. C’est grâce à cela que naît l'amour divin, comme le résultat d’un grand sacrifice et d’une grande victoire sur Soi-Même.
Et ce qui meurt d’un côté, ressuscite de l'autre, ressuscite sous forme de l'amour divin et de la gloire divine.
Si nous arrivons à comprendre cela, une voie particulière s'ouvrira à nous. La voie du soleil levant, nous érigeant au niveau de la perfection du Père Céleste. Rien qu’en se fixant ce bût suprême, on pourra surmonter son être personnel, sortir du format de soi-même, ainsi que de ce monde condamné.
L'Eglise est un Royaume des dieux par la grâce divine. Il est impossible d’y entrer sans connaitre, à titre personnel, la grande histoire de Dieu le Père, l’histoire personnelle de Celui qui a créé ce monde. L'histoire d’un homme qui, un jour, s’est donné en entier. Sans rien garder pour Lui. De la sorte que, quand il est mort, tout son univers est mort.
Et Dieu L'a pris dans ses bras. Et L’a porté vers Son Trône divin. Ici, à la hauteur de Sion, s'est accompli le Mystère Divin et l'Univers s'est revêtu d'un nouvel être. L'être des dieux qui ont vaincu le monde.
Le temps de l’ordre existant approche à sa fin. Maintenant, en entrant dans l'époque du sixième-septième jour, tous les calculs se font dans le plus grand format. C’est tout ou rien. Maintenant, il n'y a plus de place pour les choses insignifiantes et les demi-mesures. Maintenant tout est mesuré à l’échelle de l'Univers, de l'Eternité et de Dieu.
Il nous faudra revivre cette incroyable histoire de Dieu le Père, cette grande histoire de l’éteinte et de la mort de mille univers. Et de la naissance d’un monde nouveau.
Désormais, « heureux dés maintenant les morts qui meurent dans le Seigneur! »… Parce que l'amour, la grâce divine et la gloire, ce n’est pas au fort intérieur de l’homme, mais du Sauveur que tout s’accumule. Voilà comment tout se passe…
«C'est pour cela que mon Père m'aime, parce que je donne ma vie pour la reprendre…» (Jean 10:17).
