Nous allons expliquer maintenant la signification du signe de croix dans le processus de circulation des énergies liturgiques. Comme vous le savez, dans nos églises, il y a une pieuse tradition : tout le monde fait tout le temps un signe de croix pendant l’office divin. Cela se fait habituellement par tradition, non pas par la compréhension pourquoi cela est nécessaire, quelle est sa signification dans le processus de la circulation des forces saintes ; ceci est très mauvais, parce que le signe de croix est un acte de la vivification de notre royaume intérieur, l’acte de la fixation des paroles lors de l’édification, par prière, de notre temple intérieur.

Notre temple intérieur est composé des paroles, et les paroles sont constituées des énergies saintes, et quand nous fixons des paroles liturgiques sacrées dans notre cœur, nous acquérons la grâce divine. Regardons en détail la trajectoire de la circulation des énergies liturgiques divines. Les acteurs sont les suivants: Dieu, les anges, le chœur, les gens, les prêtres. L’office commence: les prêtres et le chœur prononcent des prières, les gens écoutent, et l'énergie de l’église terrestre, par l’intermédiaire du prêtre, est dirigé vers Dieu.

Le Seigneur examine le contenu de nos cœurs et, par l’intermédiaire des anges, envoie la réponse - la puissance de la sainteté. Après, les anges la repartissent dans les cœurs de chaque personne présente dans l’église et attendent une commande de l’homme. Cependant, en règle générale, aucune commande ne suit, les gens font pieusement un signe de croix, chantent un peu et pensent qu’en cela consiste le sens de l’office divin. N’ayant reçu aucune commande, les anges passent la puissance de la sainteté à côté du cœur des gens et la retournent à Dieu. Voilà c’est tout. A quoi ça sert d’aller à l’église et prier ?

La science et la culture de la compréhension des principes d’action de l'énergie liturgique ont été perdues. Avant, la composante mystique de l’Orthodoxie représentait non seulement l’affaire la plus intéressante, mais également l'essence de notre foi, son contenu vivifiant. L’office divin est le processus d'enrichissement de l'âme par les paroles divins sacrés, et cela se fait avec une participation active de l’homme, il faut diriger son propre chantier de construction. La grâce se construit, elle ne vient pas par elle-même, disons, comme par enchantement. Regardons maintenant comment se passait l’office divin dans les temps anciens avant le synode.

Ainsi, le Seigneur répond aux prières de l'église et, par l’intermédiaire des anges, envoie la puissance de la sainteté. Les anges la distribuent dans les cœurs de ceux qui sont présents et attendent d'autres commandes. Et maintenant ce sont des choses les plus intéressantes et savoureuses qui se produisaient, un repas spirituel commençait. Des chrétiens anciens, en écoutant avec l'esprit chaque parole de la prière, en sortaient des sens préférés et, littéralement comme un met délicieux, les mettaient dans leurs cœurs ; ensuite, pour fixer cette acquisition précieuse, pour que ce sens sacré, cette parole sacrée restent dans le royaume intérieur, il fallait les sceller par un signe de croix. C’est ainsi que se produisait la dispensation de la grâce. Ainsi, une brique après l’autre, à la Gloire de Dieu, et avec la reconnaissance constante, était édifié le temple intérieur de la Sainte Trinité.

L’office ancien était composé de deux repas: les gens communiaient par l’esprit à l’Esprit de Dieu le Verbe, en écoutant attentivement les paroles de la prière pendant l’office divin, et par le corps - au Corps du Sauveur, au point culminant de l’office. Le symbole du repas intelligent est un diskos et un astérisque. Le diskos est une assiette, et l’astérisque est la Croix Vivifiante. Si les paroles sacrés ne sont pas scellées par la croix vivifiante, elles s’envolent, tout simplement là d’où elles sont arrivées, et l’assiette reste vide.

Dans toutes les prières est concentré un ensemble des paroles d'une beauté extraordinaire, nous parlons ici des phénomènes les plus importants et les plus élevés: de la Sainte Trinité, du Sauveur, de la Mère de Dieu, de la Création, de l'amour, de la miséricorde, de la béatitude, du Royaume Céleste. Les prières ont a été composés, à l'origine, comme des mets spirituels exquis, comme une concentration des phénomènes de l’être, les plus beaux et les plus élevés, et si l’on connait comment faire passer, à l’aide de la Croix Vivifiante, toute cette sainte beauté dans notre monde intérieur, la notion du temps disparait tout simplement pendant l’office divin.

Sentez la différence: une chose est de rester passivement dans l’église et répéter automatiquement les paroles de l’office divin, et l’autre chose est de retirer, avec la créativité, des paroles des prières et les apporter dans notre cœur, sceller par la croix vivifiante, et cultiver ainsi dans notre âme un jardin extraordinaire, composé des fleurs et des arbres sacrés, des villes fabuleuses , des temples et de petites églises ; intégrer ainsi, dans notre monde, le Sauveur et la Mère de Dieu, les anges et les saints, et devenir un porteur de tout le Royaume Céleste.

La prière est un mystère de la dispensation de la grâce. Le Royaume Céleste est tissé des paroles de la liturgie ; quand nous transportons les paroles de la liturgie dans notre cœur, nous transportons le Royaume Céleste dans notre cœur.

 

Commentaires   

# Sur le signe de croix et la circulations des énergies liturgiquesSuzanna 11-02-2017 21:04
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