« Et toi, Daniel, serre les paroles et scelle le livre jusqu'au temps de la fin. Beaucoup le scruteront, et la connaissance s'accroîtra » (Daniel 12:4).

Le livre du prophète Daniel contient des informations sur deux types des symboles numériques. Dans le neuvième chapitre, il s’agit des semaines et dans le douzième - des chiffres 1290 et 1335. Ce système contient des informations chiffrées sur les événements de la période eschatologique. Pourquoi est-elle présentée de cette manière inhabituelle? Pourquoi n’était-il pas possible de décrire, successivement et en langage humain, des événements futurs ? Le fait est que l'essence de la période eschatologique consiste en point médian de l’être, qui est la transition vers un état paradoxal du temps, lorsque les fins sont reliées avec les commencements et les commencements avec les fins.

« Voici que je vous envoie Élie, le prophète, avant que vienne le jour de Yahweh, grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères vers les enfants et le cœur des enfants vers les pères, de peur que je ne vienne et que je ne frappe la terre d'anathème » (Malachie 3:23-24).

La période eschatologique ne peut pas être décrite par des méthodes discursives. Nous avons besoin de mûrir, dans notre esprit, pour pouvoir contenir des aliments solides. La maturation se produit par l'intermédiaire de l’Esprit Saint, et quand notre esprit va au-delà des catégories de ce monde périssable, alors le sceau de la sagesse de Daniel est enlevé par lui-même. Nous commençons à comprendre la poésie de la langue vivante des nombres bibliques en raison de la compréhension de la structure de la Création et de tout le royaume divino-humain éternel, de tout le Projet de Dieu.

L'époque du Sixième-Septième jour commence par la construction du Temple fait sans mains. Il est vivifié par le rituel sacré de la prière, faite à travers la connaissance du Projet de Dieu. En fait, la liturgie soboriale est servie avec la compréhension de l'énergie interne de l'Eucharistie maintenant, comme c’était le cas dans l'ancienne église. Quand notre esprit soborial contiendra en lui la structure et les principes de la vie de la Jérusalem Céleste dans leur intégralité, alors le Seigneur pourra se rendre sur terre, venir dans notre monde.

Pour construire un Temple fait sans mains, il est nécessaire de connaître la structure du siècle intègre. Ils sont cryptés dans les prophéties de Daniel.

« Il arrivera à la fin des jours, que la Montagne de la maison de Yahweh sera établie au sommet des montagnes, et élevée au-dessus des collines » (Michée 4:1).

« Sion viendra et apparaîtra à tous prête et fortifiée, comme tu as vu cette montagne, sortir par elle-même et être créée par la main des hommes » (Apocalypse d’Esdras, 13:36).

« Puis on me donna un roseau semblable à un bâton, en disant : " Lève-toi et mesure le temple de Dieu, l'autel et ceux qui y adorent. Mais le parvis extérieur du temple, laisse-le en dehors et ne le mesure pas, car il a été abandonné aux Nations, et elles fouleront aux pieds la ville sainte pendant quarante deux mois » (Apocalypse 11:1-2). 

Le Temple de Dieu est un Projet de la Jérusalem Céleste. L'autel est une église terrestre. Le parvis extérieur est le reste de l'univers qui est sous le pouvoir du prince de ce monde.

Alors, commençons à mesurer. Toutes les prophéties concernant le temps eschatologique ont une structure cruciforme. Dans le neuvième chapitre, les événements sont considérés du point de vue du temps linéaire. Dans le douzième chapitre, il s’agit de la verticale du temps intègre.

Pour avoir une idée de la période eschatologique, il est nécessaire de combiner, de manière cruciforme, ces deux systèmes. Comme résultat, nous obtiendrons une sorte d’une carte de l'avenir. Nous aurons devant nos yeux le calendrier spirituel et symbolique de l'histoire du monde, c’est pourquoi il ne peut être lu que de manière spirituelle, en connexion directe de notre esprit avec les énergies de l'Esprit Saint. Ce système est vivant et créatif.

Il s’agit plutôt de la poésie et de la musique que du calendrier. Si nous essayons de considérer la sagesse de Daniel de manière discursive, en termes du monde physique, ce sera un grand n’importe quoi. Tous les chiffres, présentés ici, sont des symboles. Ils ne désignent pas le nombre d'années et de jours, mais l'état de l'être. Par exemple, les chiffres qui se trouvent dans la partie supérieure du point médian sont en rapport avec le siècle intègre. Ce qui se trouve dans la partie inférieure – au siècle fragmenté. Si, dans l’ordre arithmétique, le 1260 est certainement plus important que le 30, dans le sens spirituel et métaphysique le 30 contient en soi tout le siècle fragmenté, désigné par le chiffre 1260. Et si l’on compare le différent état du temps avec une pièce de monnaie, par exemple, un denier alors, pour une pièce nous pourrions acheter une couche de l’être intègre, désigné par le chiffre 30, aussi bien qu’une couche du siècle fragmenté, désigné par le chiffre 1260, ce qui est, respectivement, 40 fois plus important que 30, c’est-à-dire, le chiffre de la Création entière.

Ceci est inenvisageable dans le système de calcul rationnel. Ainsi, le système de calcul spirituel est basé sur le principe « entier / fraction ». Tous les chiffres sont considérés exactement dans cet ordre par rapport l’un à l'autre. Et la fraction est toujours égale à l'entier, à partir duquel elle provient.

Passons maintenant à l’horizontale du temps linéaire. C’est la même histoire ici. La semaine est un état intègre de l’être. Le 10 correspond à l’état fragmenté. Seulement maintenant il ne s’agit pas de l’être en entier, mais de ses sept parties. Sur la verticale, la Création est considéré de manière générale. D'une part – à travers l’être intègre, d'autre part – à travers l’être fragmenté. Sur l’horizontale, la situation est différente. Maintenant, tout l’être est divisé en sept parties, maintenant, nous allons considérer séparément la situation du rassemblement en entier. Voilà ce que la semaine.

La structure du temps peut être comparée avec un tonneau contenant sept sceaux, ainsi qu’avec sept sceaux de dix litres. Sur la verticale, nous avons le tonneau en entier et l'eau en entier, contenue dans ce tonneau. Sur l’horizontale, ce n’est plus le tonneau que nous avons, mais sept sceaux de dix litres et, respectivement, sept portions d'eau. Si l'on considère l'histoire du monde dans l’ordre linéaire, c’est une histoire du remplissage progressif de l’eau de sept seaux de dix litres. Si l'on considère l'histoire du monde en termes de la maturation spirituelle, sur la verticale, c’est une histoire du remplissage de l’eau intègre d’un grand tonneau qui contient sept seaux.

Dans la vie réelle, ces deux aspects sont combinés et, dans le centre de leur intersection, apparaît le Christ, qui marche sur les eaux de la vie, les eaux de l'histoire et s’élève vers l'Ancien des Jours. Voilà ce que c’est soixante-dix semaines. C’est un chemin de la formation du Temple du Royaume Divin intègre qui est le Christ. Il commence par la décision de bâtir le Temple et se termine par l’Avènement du Seigneur dans notre monde.

« Lorsque soixante-deux semaines s’écouleront, et le Christ viendra, et l'Evangile sera prêché à tout le monde, et les ans seront épuisés, il en restera une, la dernière semaine, au cours de laquelle viendront Elie et Enoch, et au milieu apparaitra « l'abomination de la désolation » - l'antéchrist, et annoncera la désolation au monde » (Saint-Hippolyte de Rome).

Ainsi, le Christ vient non seulement à la Fin du Monde, mais encore avant la Fin du Monde, et même avant le règne de l'antéchrist. Il vient dans notre monde pour prêcher l'Evangile du Royaume. Cela se produira au cours de la soixante-deuxième semaine.

Et la soixante-deuxième semaine est déjà de nos jours !